Clone of « La participation aux programmes de l'UE renforce la compétitivité et la capacité d'innovation de nos institutions ».

Pourquoi la voie bilatérale est-elle si importante pour les milieux de la formation et de la re-cherche suisse ?

La place scientifique suisse a besoin de conditions-cadres réglementées et stables à long terme pour la coopération avec l'UE. C'est une condition pour continuer à jouer un rôle de premier plan au niveau international, au service de la Suisse et de l'Europe.  Prenons Erasmus + : il s’agit bien plus qu’un programme de mobilité estudiantine. Plus de 40% de son budget est en effet consacré à des initiatives visant à développer l’espace européen de l’enseignement et de la formation. Il s’agit notamment de développer des formations et des di-plômes communs, d’encourager les échanges au sein du personnel enseignant et de numériser cet espace de collaboration. La participation aux programmes-cadres est moteur de richesse pour notre pays. Elle stimule le développement technologique, l’innovation et la création de savoir. Cette participation renforce ainsi la compétitivité et la capacité d’innovation de nos entreprises, et de nos institutions. L’ensemble de l’économie et de la société suisses en bénéficie.

Depuis la conclusion des négociations sur les Bilatérales III, la Suisse peut à nouveau, de-puis le 1er janvier 2025 à titre transitoire participer à presque tous les appels d’offres d’Horizon Europe ainsi qu’au programme Euratom. Pourquoi est-ce si important ?  

Pour mesurer l’importance de ces programmes, il faut se rappeler ce que signifiait l’exclusion pour la Suisse. Pour nos chercheuses et chercheurs, particulièrement les jeunes au début de leur carrière, l’exclusion des programmes européens a freiné le développement de réseaux interna-tionaux solides dans leur domaine. Certains ont alors choisi des opportunités plus intéressantes dans des universités à l’étranger. Un nouvel accord permet de retenir ces talents, voire d’en atti-rer de nouveaux.   Et nos chercheuses et chercheuses peuvent à nouveau jouer des rôles clés dans les programmes, voire en prendre la direction.   Ensuite, au niveau plus global, nous faisons à nouveau partie des réseaux de recherches inter-nationaux. Enfin, nos talents peuvent avoir accès aux importantes ressources financières d’Horizon Europe et aux prestigieuses bourses telles que celle de l’European Research Council.  Cette association transitoire est, vous le voyez, très positive pour notre pays. Il n’en reste pas moins que seule une association définitive est envisageable pour la Suisse. Les hautes écoles en ont fait une priorité.

Quels sont les avantages concrets d'une étroite collaboration avec l'UE pour les jeunes en termes de perspectives d'emploi et de formation ? 

La collaboration étroite avec l’UE permet aux étudiantes et étudiants d’acquérir des compé-tences linguistiques, culturelles, personnelles et professionnelles essentielles pour leur avenir sur le marché du travail : selon une étude, 72 % des étudiantes et étudiants ont indiqué que leur ex-périence de mobilité les avait aidés à trouver leur premier emploi.  Une collaboration étroite avec l’UE facilite également la circulation du savoir : cette circulation est essentielle au dynamisme économique et à l’innovation de notre pays.